Un homme de 28 ans a été condamné par le tribunal correctionnel
de Bobigny (Seine-Saint-Denis) à deux ans de prison ferme
aménageables sous forme de semi-liberté, ainsi qu’à trois ans de
sursis probatoire de deux ans, pour avoir provoqué un accident
mortel de la circulation en 2018 à Noisy-le-Grand rapporte Le Parisien. Un frère
et sa sœur, Jérôme, 29 ans, et Juliette, 40 ans, sont décédés dans
l’accident, tandis que le conjoint de Juliette et leur fils de six
ans ont été gravement blessés.
Le procureur avait requis une peine plus lourde de cinq ans
d’emprisonnement, dont deux avec sursis, soulignant la
« lâcheté » du prévenu qui ne s’est pas présenté à
l’audience. Son avocate, Me Sarah Huet, a tenté de justifier son
absence en raison des « difficultés médicales de sa fille »,
mais faute de justificatif, il a été jugé en son absence. Le
tribunal a « regretté » que le prévenu ne fasse pas
« face à ses responsabilités, de la même manière qu’il ne
l’avait pas fait le jour de l’accident ».
Le 14 janvier 2018, après avoir consommé de la vodka dans un bar
à chicha, le jeune homme alors âgé de 22 ans a pris le volant de la
Peugeot 508 de son père, à 2 heures du matin. Roulant à plus de 155
km/h sur une portion non éclairée de l’autoroute A4, il a percuté
une Jeep à pleine vitesse avant qu’une 106 ne se fracasse contre la
508, immobilisée sur la trois voies. Une Toyota s’est également
encastrée dans la 106 qui s’est embrasée. Juliette est morte brûlée
vive et Jérôme est décédé de ses blessures.
Un «danger public»
Des témoins ont affirmé que le prévenu roulait dangereusement en
faisant des queues de poisson aux autres automobilistes avant
l’accident. Cet homme, qui n’avait jamais été condamné par le
passé, aurait également tenté de fuir après les faits et demandé à
d’autres conducteurs de se déclarer responsables à sa place.
L’avocat des parties civiles a déclaré que le prévenu était un
« danger public » avec une « parfaite conscience des
risques qu’il faisait courir aux autres ».
L’avocate de la défense a demandé une peine
« proportionnée » pour son client, un père de famille marié
et au casier judiciaire vierge, qui a « pris sa vie en
main » et est « inséré ». La défense a dix jours pour
faire appel de la décision.
Source : Actu17