Jusqu’à présent, la préfecture maritime de la Manche (dont dépend le CROSS) affirmait n’avoir eu connaissance du naufrage que le 24 novembre en début d’après-midi. Le 24 novembre 2021 à l’aube, 27 migrants mouraient dans les eaux de la Manche et contrairement à ce qu’affirment les autorités, certains de ces migrants auraient bien composé le 196, le numéro du CROSS, dans la nuit, pour demander de l’aide, nous révèle la Cellule investigation de Radio France.
Un contact téléphonique « fortement probable »
Selon une source, qui s’est confiée à nos confrères, ces échanges téléphoniques se seraient déroulés en anglais, une langue que maîtriserait l’officier de permanence au CROSS Gris-Nez cette soirée-là. Contactée par les journalistes de Radio France, Véronique Magnin, porte-parole du préfet maritime de la Manche, a indiqué que ce contact téléphonique était « fortement probable ».
D’après la préfecture maritime, plusieurs éléments pourraient venir expliquer la catastrophe de novembre dernier. La localisation difficile, le secours d’un autre bateau en perdition sur la même zone. Cette nuit-là, le CROSS a sauvé une centaine de migrants. Les autorités réfutent, en revanche, que les secours français et les secours anglais, se soient renvoyés la balle quant à qui devait intervenir. « Cela n’aurait aucun sens de sauver une centaine de migrants et de laisser en mer ceux de ce bateau-là », a affirmé Véronique Magnin.
Source: https://www.ladepeche.fr/2022/02/15/27-migrants-noyes-dans-la-manche-les-secours-francais-avaient-bien-ete-avertis-la-nuit-du-drame-10112367.php