Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a évoqué dans une
interview accordée au Journal du dimanche
son souhait de durcir les sanctions pour les conducteurs sous
l’empire de drogue. « Je propose le retrait des douze points du
permis de conduire pour toute personne qui conduit alors qu’elle a
consommé de la drogue », a-t-il déclaré. Cette proposition
intervient près d’une semaine après l’accident causé par
l’humoriste Pierre Palmade, qui conduisait sous l’empire de la
cocaïne.
Actuellement, la conduite sous l’usage de stupéfiants est
sanctionnée de la perte de six points. Le ministre souhaite donc
que cette peine soit plus sévère pour les conducteurs sous
l’emprise de drogue. « La perte du permis n’est automatique
qu’en récidive aujourd’hui », précise-t-il.
Gérald Darmanin a également proposé de « rendre obligatoire
une visite médicale de tout consommateur avéré de drogue pour qu’il
soit autorisé à conduire s’il se soigne ». Le ministre ajoute
qu’il travaille également – avec le ministre de la Justice en
collaboration avec Éric Dupond-Moretti – sur une proposition de
renommer les accidents mortels causés par l’alcool et la drogue en
« homicide routier ».
«16% des contrôles de l’usage de stupéfiants au volant se sont
avérés positifs»
Le ministre a souligné que la lutte contre la conduite sous
l’emprise de drogue était une priorité. En 2022, 800 000 contrôles
routiers « contre la drogue » ont été effectués, soit le
double des années précédentes. Gérald Darmanin souhaite que ce
chiffre passe à un million en 2023. Les résultats des contrôles ont
révélé que « 16% des contrôles de l’usage de stupéfiants au
volant se sont avérés positifs contre 3% de ceux concernant
l’alcool ». Le ministre a souligné l’importance de prendre des
mesures pour réduire le nombre de décès dans des accidents de la
route liés à la drogue, qui s’élève à environ 600 personnes chaque
année.
Suite au grave accident du 10 février dernier, Pierre Palmade a
été mis en examen pour « homicide et blessures involontaires » ce
vendredi avant d’être assigné à résidence, au sein d’un service
d’addictologie d’un hôpital, sous surveillance électronique. Le
parquet de Melun avait requis son placement en détention provisoire
et a fait appel de cette décision.
Source : Actu17