Franky D., l’homme soupçonné d’avoir mortellement renversé Antoine
Alléno, 24 ans, fils du célèbre chef Yannick Alléno, à Paris,
le 8 mai 2022, avec une voiture volée, a été remis en liberté le 15
décembre dernier et placé sous contrôle judiciaire. Sa détention a
pris fin le 10 septembre 2022 mais il est resté en prison jusqu’au
15 décembre, pour purger deux peines antérieures a-t-on appris de
source judiciaire, confirmant une information de
CNews.
Dans cette enquête, le suspect âgé de 25 ans a été mis en examen pour homicide et
blessures involontaires aggravés, dégradations, violences
volontaires, vol et délit de fuite.
Le drame s’est déroulé dans la nuit du dimanche au lundi 9 mai
2022, dans le VIIe arrondissement de la capitale. Le suspect a
dérobé une puissante Audi RS6 stationnée à proximité d’un
restaurant du même arrondissement. Il s’est alors élancé à pleine
vitesse et a percuté peu après deux personnes à scooter, qui
étaient arrêtées à un feu rouge sur la place de la résistance,
devant le Pont de l’Alma. Antoine Alléno a été déclaré mort sur
place. Sa passagère de 28 ans a été conduite à l’hôpital dans un
état grave, alors qu’elle souffrait de multiples blessures.
Le chauffard a tenté de prendre la fuite mais a été rapidement
rattrapé par un commissaire de police hors service, témoin des
faits. Franky D. avait plus d’un gramme d’alcool dans le sang.
Domicilié à Bezons (Val-d’Oise), il est déjà bien connu des services de
police, notamment pour des faits de vols en bande organisée, de
vols de véhicule ou encore pour violences ou escroquerie. Il
faisait l’objet d’une fiche de recherche pour ces peines de prison
à purger.
«Vive émotion»
L’association « Antoine Alléno » a réagi à cette remise en liberté
dans un communiqué, ce jeudi, indiquant qu’elle « partage la
vive émotion suscitée par l’information selon laquelle l’auteur de
l’accident qui a causé la mort d’Antoine Alléno a été remis en
liberté ». Elle précise que « cette remise en liberté ne
relève en aucun cas de la responsabilité des juges mais de la
responsabilité directe du législateur français » et regrette
« que la loi française ne permette pas de maintenir en détention
provisoire l’auteur des faits jusqu’au procès ».
Source : Actu17